Mes pérégrinations en Chine

Joueurs de cartes, fumeurs, lecteurs et lectrices, taichistes, athlètes amateurs...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai appris aujourd'hui que c'est ainsi que l'on nomme le redoux qui arrive fréquemment au cours de l'automne : "L'été Indien" d'ici.

En effet, les températures autour de 25 degrés à l'ombre que l'on se tape en ce moment sont au-dessus des moyennes saisonnières.

Un petit vent vient occasionnellement raffraichir l'air. Quand à la pluie, je crois que Qingdao, pour l'instant, ne m'a pas offert un vrai jour de pluie...tout au plus quellques gouttes. 

Hier midi, un petit restau en terrasse entre collègues...nous cuisions au soleil en dégustant nos raviolis.

Dimanche, le soleil sera-t-il au rendez-vous pour un nouveau moment de plage et de baignade?

 Parce que la Chine, c'est avant tout beaucoup, beaucoup, beaucoup de chinois....mais alors, vraiment beaucoup

 

Les moins jeunes sont souvent les plus photogéniques.

 Les plus jeunes sont plus ou moins souriant(e)s, plus ou moins branché(e)s

 De quelle province sont ces trois là?

L'intérieur des terres? le "far west" chinois?

 

 Je crois que je me suis fait repéré...

 

La place de la gare de Xi'an le premier dimache d'octobre, jour de retour des vacances, m'a offert de jolis portraits. Tant de monde en attente, de profils tellement différents, chopés au "téléobjectif" de mon zoom x10.

Suzhou et ses jardins. Un jardin chinois, c'est très bâti, et très minéral...assez peu de verdure à priori, et d'arbres....jusqu'à ce que finalement on se retrouve dans des cours plus vertes. Car un jardin chinois, c'est avant tou un dédale de salles et des cours....C'est très paisible et reposant en tout cas. Il y a de l'eau aussi, des étans qu'enjambent de petits ponts de pierre. C'est paisible....même empli de touristes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un canal de Suzhou, autour du centre-ville

 

 

De Suzhou, je retiendrai mes deux soirées en auberge de jeunesse. Seul occidental parmi les jeunes voyageurs chinois arrivés ici en bandes ou en couple, j'ai appris les rudiments des échecs chinoises et d'un jeu de carte dont j'ai oublié le nom mais très populaire, auquel j'ai vu joué toutes les générations sur les trottoirs et dans les parcs...peut-être que j'aurai un jour l'occasion de m'assoir avec des inconnus, et partager une partie. Inch'Allah.

 

Je retiendrai aussi la journée passée à Tongli, petite bourgade proche de Suzhou : le centre-ville historique est un musée à ciel ouvert avec ses jardins, ses canaux, ses musées (dont un musée de la culture sexuelle en Chine). Un bonheur de flanée le long de l'eau et des ruelles, des allées prinsicpales clinquantes et commerçantes au arrières-cours plus délabrées de habitants du crû. C'était bien-sûr envahi d'une marée de touristes chinois, où de noyaient quelques étrangers. Mais on pouvait sans problème trouver la paix dans les ruelles secondaires.Et le cuissot de porc confit est un délice.

 

 

 

A Tongli, au musée de la culture sexuelle

 

J'ai un peu retrouvé l'impression que j'avais eu à parcourir Venise seul il a y quelques années de cela, sans compagne à mon bras. Venise où j'étais allé dans le cadre d'un déplacement professionnel le temps d'un weekend, à l'époque où je faisais encore de l'informatique. En plein été, dans un paysage romantique digne d'un décor de théâtre, et les touristes aux yeux bridés (japonais, à l'époque) plus nombreux que les pigeons sur la place Saint-Marc.

 

 

 

Un "gondolier" de Tongli? (Une gondolière, je crois, en l'occurence)

 

 

J'ai dû glisser dans un précédant article que j'avais passé le weekend dernier à Xi'an, pour achever mes vacances.

Xi'an est à l'intérieur des Terres, à l'Ouset de Pékin (assez loin). Ce fut la première capitale de l'Empire de Milieu....c'est à dire la capitale du premier empereur de Chine. Devenu roi adolescent, Il a uni avant l'âge de 40 ans les 7 royaumes qui composaient ce qui est devenu la Chin...Il a par la même occasion posé les bases de l'administration centralisée qui restera en vigueur jusqu'à la fin de la Chine impériale au siècle dernier, et a imposé un système d'écriture unique pour toutes les langues parlées sur le terrotoire....Il s'agit à peu de choses près de l'écriture actuelle.Et c'était au 3ème siècle avant JC.

C'est à dire que pendant plus de 2000 ans, l'administration et l'écriture chinoises n'ont pas changées....L'Etat et sa structure sont restés étonnament stables, pour le meilleur et pour le pire, de dynastie en dynastie, jusqu'aux boulversements du XXème siècle.

Pendant ce temps là, dans le monde occidentale connu, l'antiquité, le moyen-âge,les époques classiques et modernes remodelaient l'Europe politique et culturelle au fil des siècles.

 

C'est ce tyran génial et mégalo qui s'est fait enterré non loin de Xi'an protégé par des milliers de soldats de terre cuite, découverte par hasard dans les années 70, et qui constitue une des découvertes archéologiquesdes 50 dernières années. Il a aussi inspiré un des blocbusters américains de cette année : "La Momie 3".

C'est en effet impressionnant, ces milliers de fantassins, archers, cavaliers plus ou moins bien restaurés qui s'alignent dans des fosses, face à l'Est, face aux éventuels envahisseurs de l'époque.

Ce fut en même temps difficile de pleinement profiter de la majesté du lieu, envahi en ce weekend de congés par les touristes chinois, armés de téléobjectifs.

vendeurs de rue dans le quartier musulman

 

Je me suis davantage attardé dans le quartier musulman de Xi'an. 60000 musulmans environs résident ici (pour une ville de 6 millions d'habitants) Un vrai bonheur, en particuleir pour les papilles. Il y a le souk (très touristiques, assez peu typique), bien sûr, les chinois barbus et calottés de blanc et les chinoises voilées (J'ai aperçu un sympatique spectacle de danse orientale, c'est à dire orientale "à la méditerranéenne").Mais certaines t rues transversalles sont vraiment réjouissantes. Les bouchers, la viande d'agneau en boulettes kebab, les soupes au pain tressé, au sésame et aux pistaches....et surtout les patisseries : fourrées aux amandes, aux dates, aux figues, aux cacahuètes...on retrouve, en autres, des saveurs familières, proches de ce que l'on connaît des patisseries musulmanes de chez nous. Et d'autres recettes inconnues, que l'on ne trouve peut-être nullepart ailleurs en Chine. La mosquée, avec son minaret en forme de Pagode chinoise, ses inscriptions en arabe et en chinois (construite au 8ème siècle, une centaine d'années à peine après les exploits de Mahomet).

Une famille de Xian?

 

Un autre grand moment fut le dimanche après-midi sur la place de la gare...une foule importante attendait les trains et autocars de la journée et de la nuit...ce fut l'occasion pour moi d'enregistrer une foule de visages, postures et attitudes dans ma tête, et quelques unes sur la pellicule.

 Une vendeuse de souvenirs

 

Signalons que Xi'an possède aussi une enceinte parfaitement conservée ou restaurée, 15 kms de remparts environ, assez hauts et larges bordés de verdure et de verdure et de douves asséchées, qui offrent une superbe balade avec vue plongeante sur la ville.

Dans l'enceinte de la mosquée : un imam?

 

A noter aussi que je me suis fait une assiette de vers à soie et insectes (les vers sont vivants sur l'étalage avant la cuisson...). La première gorgée de bestiole est succulente....avec un arrière-goût de noix de cajou....au bout de la douzième, on se lasse...

 

 

 

Expérience culinaires à Xi'an (en sus des patisseries) : frutis secs et confits d'un côté, insectes et vers à soie de l'autre...

 

 

 

 

Xi'an, c'est aussi cette rue voisine de mon auberge de jeunesse, où alternent petits restaus et salons de coiffure....des salons minuscules, assez peu équipés pour le coiffure, ou une jeune femme très apprétée et courtement vétue, assise sur un tabouret à l'entrée, vous interpelle à coups de clins d'oeil lorsque vous êtes un homme seul, touriste et occidental de préférence. 

 

 

Xi'an c'est aussi des rencontres en auberge de jeunesse (entre visages pâles occidentaux cette fois-ci, je n'étais plus le blanc-bec isolé que j'étais à Suzhou.....à mais c'est vrai, je ne vous ai pas parlé de Suzhou) et la sympathie décontractée d'un jeune employé de l'hôtel, qui m'a accompagné le plus simplement et amicalement du monde au cours du lundi à travers la ville.